La GE U50C était un modèle révolutionnaire de locomotive diesel produit par General Electric, tant par sa taille, étant l’un des plus grands modèles, que par sa double motorisation, concept déjà développé et produit par leur rival de longue date EMD, avec son modèle révolutionnaire DD35 à huit essieux.
La U50C est également une variante du modèle original, la GE U50 du début des années 1960. Photo ci-dessous d’une GE U50.
Comme les locomotives superpuissantes « Double-Diesel » d’EMD (DD35 et DDA40X), elle était dotée de moteurs jumelés très fiables, mais était malheureusement confrontée à d’autres problèmes, ce qui réduisit considérablement sa durée de vie.
Ce type de locomotive a d’abord connu le succès grâce à sa conception unique, mais fini par souffrir d’innombrables problèmes de fiabilité, de plus, la sécurité de la cabine de conduite fut décriée, de nombreux employés des chemins de fer n’appréciant pas sa conception inhabituelle, ce qui amena les GE U50C à prendre leur retraite après quelques années de service seulement, tandis que certaines commandes furent même annulées.
Une fois de plus, l’Union Pacific qui avait demandé une locomotive routière puissante afin de réduire les coûts d’exploitation en employant moins d’unités par train, fut le plus gros et le seul acheteur de ce modèle.
La plus grande différence entre la conception de la U50 et U50C était la configuration des essieux et le poids total, en effet, l’U50C était beaucoup plus légère et courte. Alors que l’U50C était destinée à résoudre les lacunes rencontrées sur l’U50, davantage de problèmes apparurent.
De plus, sa motorisation principale n’était pas à hauteur des deux premiers moteurs d’Electro-Motive, les modèles 567 et 645.
Destinée principalement à être utilisée pour le service de fret à grande vitesse au lieu d’être affectée à des taches de traction lourd, la U50C était comme la U50 dotée de deux moteurs de type FDL qui ensemble pouvaient produire 5 000 chevaux. Cependant, comme la locomotive nécessitait moins de puissance de traction extrême, les moteurs étaient du type 12 cylindres, plus légers et plus courts que les 16 cylindres présents sur la U50. Alors que les moteurs utilisés étaient essentiellement ceux de l’U25C, cataloguée en 1963, leur orientation a été inversée par rapport à la U50, de sorte que les sections de radiateur se trouvaient au milieu de la locomotive plutôt qu’aux extrémités de la caisse. La conception du radiateur était plus similaire à celle de l’U33B/C en raison de sa longueur réduite (ce qui le rendait beaucoup plus large et rectangulaire). La longueur plus courte de la locomotive, lui permettait non seulement d’être beaucoup plus légère, mais elle comportait également une configuration de bogie C-C au lieu de quatre bogies B+B+B+B utilisés sur l’U50, ce qui réduisait encore son poids.
Alors que l’U50 pesait 557 000 livres ou 252,65 tonnes, l’U50C ne pesait que 442 660 livres ou 200,78 tonnes. Même si cela permettait de réduire l’usure de la structure de la voie, le modèle était toujours confronté à de nombreux problèmes de fiabilité dus à plusieurs défauts de conception, notamment dans le système électrique qui pris feu à plusieurs reprises, des câbles en aluminium étant utilisés au lieu du cuivre habituel, ce qui s’avéra provoquer des surchauffes. Union Pacific fit recâbler une unité en fils de cuivre à titre expérimental et envisagea de faire remplacer le câblage de toutes les unités par une société extérieure, mais décida que ces locomotives souffraient de beaucoup trop de problèmes pour envisager une telle opération. Il s’avéra également que la structure des bogies n’était toujours pas suffisante pour supporter le poids de la locomotive car des fissures furent découvertes dans les moulures. Il apparut que pratiquement tous les problèmes imaginables se produisirent avec les U50C en service. Outre les problèmes mentionnés ci-dessus, les locomotives souffraient de problèmes de freinage dynamique, de pression d’huile et de fuite de liquide de refroidissement. En dépit de tous ces problèmes, UP allait finalement mettre en service un parc de 40 U50C, numérotées de 5 000 à 5 039 jusqu’à ce que General Electric cesse la production en novembre 1971.
A l’époque, GE était encore en train de peaufiner le développement de sa série Universal et les modèles sortis dans les années 1960 étaient régulièrement confrontés à des problèmes mécaniques similaires. Cependant, les derniers modèles de « U-Boot » de la société, comme les U30C, U33C, U36C, étaient très fiables et comportaient de nombreux composants identiques à ceux de sa future gamme « Dash 7 ». Néanmoins, à l’époque du développement du U50C, EMD était tout simplement un meilleur constructeur de locomotives, non seulement grâce aux succès passés de modèles comme les GP38, GP35, GP30, GP9, GP7, mais aussi grâce au puissant modèle DDA40X « Centennial », développé entre 1968 et 1969.
Bien que la DDA40X (qui faisait suite à la précédente DD35A, également couronnée de succès mais presque aussi performante que son homologue ultérieure) était un modèle expérimental construit uniquement pour UP et en même temps que l’U50C, elle était si fiable qu’une grande partie du parc resta en service durant les années 1980. Aujourd’hui, le #6936 est toujours opérationnel au sein de la flotte patrimoniale d’UP. Ci-dessous, photo d’une DDA40X.
Il est intéressant de noter que même si Union Pacific acheta plus de U50C que de U50, en raison de graves problèmes de fiabilité, les 40 machines furent mises à la retraite, vendues ou mises au rebut en 1978, après moins de dix ans de service.
Elles comptèrent parmi les locomotives diesel les plus éphémères de l’UP, ainsi que parmi les types de locomotives les moins performantes produites par GE (Leurs défaillances entraina un mauvais fonctionnement des moteurs de traction, des défaillances du vilebrequin, une consommation de carburant élevée et un câblage défectueux).
Comme de bien entendu, de nombreux fabricants de trains miniatures proposent des reproductions de cette machine dans différentes échelles, dont MTH, dans sa gamme Premier, modèle sur lequel nous allons nous pencher à la suite de cet article.
Fiche technique :
Nom : U50C Diesel Engine
Compagnie : Union Pacific
Type : Locomotive diesel
Référence : 20-2252-1
Ligne de produit : MTH Premier
Système embarqué : Proto-Sound 2.0 5V
Date de commercialisation : 2001
Prix catalogue : 429.95$
Rareté : Ce modèle est relativement facile à se procurer, néanmoins attention à l’état général en cas d’achat d’occasion.
Réédition : 2004 en Proto-Sound 2.0, 2017 en Proto-Sound 3.0, dans cette même livrée.
ATTENTION : La version Proto-Sound 2.0 5V ne possède qu’un seul générateur de fumée, à contrario des version équipées d’une platine PS-2.0 3V ou PS-3.0.
Ce modèle est également disponible dans différentes livrées dont Chicago & North Western, Southern Pacific, Missouri Pacific.
D’une dimension de 48,5cm de long, ça en fait un beau bébé et sans conteste l’une des plus grandes locomotives diesel d’un seul tenant disponible dans la gamme MTH.
Le châssis, réservoir, pilots, bogies, roues, axes de roues et coupleurs fonctionnels (Proto-Couplers) sont en métal.
La coque est en ABS, mais regorge de détails en métal, dont les mains-courantes, l’ensemble des grilles de ventilation et le klaxon.
Côté motorisation et électronique, elle est dotée de deux moteurs à volant d’inertie, de deux générateurs de fumée et d’une platine Proto-Sound 2.0 3V, disposant de l’ensemble des fonctionnalités inhérentes à ces platines dont divers effets sonores (freinage, accélération, klaxon, cloche, dialogues et bruitages (Freight Yard Proto-Effects)).
Petite précision concernant l’équipement embarqué :
Cette locomotive, référence 20-2252-1, est la première version commercialisée par MTH, équipée d’une platine Proto-Sound 2.0 5V et d’un seul générateur de fumée, présent à l’avant de la machine.
Le modèle que nous vous présentons est un prototype de la seconde version, et est donc équipé d’une platine Proto-Sound 2 3V, les platines 5V n’étant pas en mesure de contrôler deux générateurs de fumée, et dispose donc de deux générateurs et non pas un, de plus, le haut-parleur 16Ω a été remplacé par un haut-parleur 4Ω et la platine est dotée d’une BCR2.
Son éclairage se compose d’un bloc de phares avant et arrière qui s’inversent en fonction du sens de marche, deux marker-lights verts avant et deux rouges à l’arrière, des numéros avant et arrière, de l’intérieur de la cabine dans laquelle se trouvent deux figurines et d’un gyrophare qu’il est possible d’activer ou désactiver en mode DCS.
La peinture tant sur les parties en métal (réservoir, pilots, bogies, mains-courantes que sur la coque en ABS est parfaite, les marquages sont propres, droits, lisibles et fidèles au modèle original, la plaque constructeur de la machine est également présente dans le bas de la cabine de conduite.
Les portes situées à l’arrière de la cabine de conduite sont fonctionnelles et les essuie-glaces sont des détails rapportés en plastique.
N’oublions pas la présence des ventilateurs sous les grilles d’aération du toit.
Conclusion :
C’est une belle et grosse bête, les proportions sont respectées, la conduite est souple et précise, la sonorisation est restituée de façon réaliste, néanmoins, un rayon de courbure O-42 minimum sera nécessaire afin de faire circuler cette machine dans de bonnes conditions.
Pour les aficionados d’Union Pacific et des machines présentes sur le réseau ferré US durant les années 70, c’est sans aucun doute un apport non négligeable à votre roadster, tant par sa réalisation que par ses dimensions imposantes, elle ne passera pas inaperçu sur votre réseau, de plus, fait rare dans les machines MTH, quelques détails bien que succincts ont été ajoutés dans la cabine de conduite, il ne manque plus que quelques petites touches de peinture pour donner vie aux commandes. (Photos ci-dessous).
Comme le veut la tradition, nous clôturons cet article avec une petite vidéo de cette U50C en situation.
Espérant que cet article vous aura captivé, n’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires et n’oubliez pas RESTEZ CHEZ VOUS.